Tuesday, October 29, 2013

BEAT NATION : ART, HIP-HOP AND ABORIGINAL CULTURE



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I have always felt deep regret whenever a group of humans treat other cultures than their own with disrespect and disregard the value of the knowledge gathered by other people. Although North America has not known intense warfare like our European counterparts the continent has managed to recreate genocides and unparalleled injustice. The cost to us has been lost wisdom, style, and ancient art forms that were directly linked to the mystic side of our land. The price to those that were victimized, our own aboriginal people, was a huge disassociation from their ancestral heritage and identity.

The healing power of art, its capacity to repair the soul, is at work in this exciting show presented at the Montreal Museum of Contemporary Art until January 5 2014.

KATLEEN RITTER, formerly of the Vancouver Art Gallery and TANIA WILLIARD, artist and designer, curated the exhibition with support from MARC LANCTÔT curator at the museum.

The artists come from many aboriginal nations and geographic locations in North America and express themselves in just as many mediums. In the corridor before the main entrance I sat in KEVEN LEE BURTON’s Nikamowin (song) 2008. The theme of the video is reclaiming the language of one’s ancestors. A repeated motif in human history is the elimination of a conquered people’s language. This leaves the vanquished people with a fragmented soul. The modern artist is in a quest for a voice in a rapidly evolving, technologically complex new world where everyone’s ancestral ways are being challenged by the speed of global communications. With the musical collaboration of D’ARCY O’CONNOR the video retraces the journey from the reservation to the city. The sounds and images are mesmerizing and resume well the subtext of the entire exhibit: how do aboriginal people return to their roots and advance with the times?

Another work that reveals the creative solutions brought forth by artists is the piece Thunderbird (2011), one frame of the Tautology installation that won the artist a Sobeys Art Award in 2013. It is a red neon bird on black support realized by DUANE LINKLATER. The curators positioned it at the entrance the exhibition hall to evoke the doorway into a bar, like a fixture in many modern establishments where people create community.

KC ADAMS interestingly addresses the theme of fashion in her reinterpretation of technological accessories like the I Pod by covering it with  white beads. She then poses with these objects like many young people do today looking for identity confirmation from the camera. SKEENA REECE, the stunning woman in the exhibitions outside poster at the Museum and on the link to the Museum in the column on the left, is also the designer of the outfit she is photographed in. Every component of the clothes has been thought out and is a conversation on identity and character. She has assembled elements from many tribes to phrase her intent to be a whole and unique person. On the back of her cape for example is the design of a hand grenade, a symbol that she is a warrior woman, that she is capable of fighting. Finally DANA CLAXTON portrays fashion and style by juxtaposing Aboriginal people with modern objects like a Mustang car in her photographic series The Mustang Suite (2008). The prevalent use of the color red is a reminder of her race.

One of my favorite pieces goes beyond language to generate a sense of wordless wonderment! It is the stroboscopic light installation Still Life (2004) by RAVEN CHACON. The work is constructed to react to any change in light in the outside world, like day and night, like cloudy atmospheres, and also to light and motion inside the room where you enter to live the experience. Although there are many works and many artists, this is the one that sums it all up for me. We are sentient ephemeral beings who have created the habits of war, politics, and cultural injustices. All cultures have their myths about how life emerged from the void and the myth that we will return to the void regardless of our origins and lifestyles. That is the ultimate truth the great equalizer we too often forget but that should be the foundation of a better life for all human beings.

There is a 96 pages publication that accompanies the exhibition and presents the work of the 28 participating artists. There is also a special 6 hours presentation of Dana Claxton’s On Set: The Mustang Suite at Concordia’s Media Gallery from Monday to Thursday from 10am to 4:00 pm.

-LENA GHIO

FRANÇAIS

J’ai toujours ressenti un profond regret n’importe quand qu’un groupe d’humains traite les autres cultures que la leur avec irrespect et négligence envers la valeur  des connaissances accumulées par d’autres personnes. Quoiqu’en Amérique du Nord nous n’ayons pas connu de guerres intenses comme nos homologues Européens nous avons tout de même réussi à recréer certains génocides et injustices sans parallèle. Le coût pour nous a été des pertes de sagesses, de style, et d’anciennes pratiques artistiques qui étaient directement liées au côté mystique de la terre. Le prix payé par les victimes, nos propres peuples aborigènes, est une extrême dissociation de leur héritage ancestral et de leur identité.


La force thérapeutique de l’art, sa capacité de guérir l’âme, est visible dans l’exposition excitante présentée au 

jusqu’au 5 janvier 2014.



KATLEEN RITTER, autrefois à la 




Vancouver Art Gallery 
et TANIA WILLIARD, artiste et stylicienne, sont les commissaires de l’exposition avec le soutien de MARC LANCTÔT commissaire au  musée.





Les artistes sont issus de plusieurs nations autochtones et locations géographiques de l’Amérique du Nord et s’expriment avec autant de médiums. Dans le corridor qui mène à l’exposition, j’ai regardé et écouté Nikamowin (song) 2008 de KEVEN LEE BURTON. Le thème de la vidéo est la réappropriation de la langue parlé par ses ancêtres. Un motif qui se répète dans l’histoire humaine est l’élimination de la langue natale d’un peuple conquis laissant ainsi les vaincus avec une âme fragmentée. L’artiste contemporain est dans une quête pour sa voix dans un monde inédit qui évolue rapidement avec des technologies toujours plus neuves qui mettent à l’épreuve les manières ancestrales de tous les peuples à cause de la vitesse des communications globales. Avec la collaboration musicale de D’ARCY O’CONNOR la vidéo retrace le parcours de la réserve à la grande ville. Le son et les images sont hypnotiques et résument bien le sous-entendu de l’exposition entière: comment les peuples autochtones retournent-ils à leurs racines tout en marchant de l’avant?

Une œuvre qui révèle une autre solution créative proposée par les artistes est la pièce Thunderbird (2011), un cadre de l’installation Tautologie qui a mérité à l’artiste le Sobeys Art Award in 2013. C’est un oiseau en néon rouge sur support noir réalisé par DUANE LINKLATER. Les commissaires l’ont situé à l’entrée de la salle d’exposition pour évoquer un luminaire de bar comme on peut en reconnaître dans bien des lieux publiques où les gens se réunissent.

KC ADAMS adresse la question de mode vestimentaire d’une façon très intéressante en réinterprétant les accessoires technologiques tel l’I Pod en le recouvrant de perles blanches. Ensuite elle se pose vêtue avec ces objets, comme le font tant de jeunes personnes de nos jours, pour y voir la confirmation de son identité par la caméra. SKEENA REECE, la femme éblouissante qui figure sur l’affiche géante qui est au-devant du musée et sur le lien vers le musée dans la colonne gauche est aussi la stylicienne du costume dans lequel elle est photographiée. Chaque détail des vêtements a été réfléchis et constitue une conversation sur son identité et son caractère. Elle y réunit plusieurs pièces de différentes tribu pour phraser son intention d’être une personne totale et unique. Sur le dos de sa cape, par exemple, il y a le design d’une large grenade, un symbole qu’elle est une femme guerrière, qu’elle est capable de combattre. Finalement DANA CLAXTON illustre la mode et le style en juxtaposant des personnes autochtones avec des objets de consommation  telle une voiture Mustang dans sa série photographique The Mustang Suite (2008). L’usage copieux de la couleur rouge est un rappel de sa race.

Une de mes pièces favorites dépasse la langue pour générer un sens d’enchantement sans parole! C’est l’installation de lumières stroboscopiques  Nature Morte (2004) par RAVEN CHACON. La pièce est construite pour réagir à n’importe quel changement de la lumière dans le monde extérieur, tel le jour et la nuit, les atmosphères nuageuse, et même la lumière et les mouvements dans la chambre où l’on entre pour vivre l’expérience. Quoiqu’il y a beaucoup d’oeuvres par plusieurs artistes, celle-ci résume le tout pour moi. Nous sommes des êtres éphémères et conscients qui ont créé les habitudes de la guerre, de la politique, et des injustices culturelles. Toutes les cultures ont leur mythe de comment la vie est émergée du néant et le mythe que nous retournerons au néant qu’importe nos origines et modes de vie. Cette vérité ultime est le grand égaliseur  que nous tendons oublier trop souvent au lieu de s’en servir comme fondation d’une vie meilleure pour tous les êtres humains.

Il y a un catalogue de 96 pages qui accompagne l’exposition et vous y découvrirez les 28 artistes participants et leurs œuvres. Il y a aussi une présentation spéciale du film Dana Claxton 


On Set: The Mustang Suite à Concordia’s Media Gallery du lundi au jeudi de 10hre à 4hre pm.  



-LENA GHIO

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