I have always felt deep regret whenever a group of
humans treat other cultures than their own with disrespect and disregard the
value of the knowledge gathered by other people. Although North America has not
known intense warfare like our European counterparts the continent has managed
to recreate genocides and unparalleled injustice. The cost to us has been lost
wisdom, style, and ancient art forms that were directly linked to the mystic
side of our land. The price to those that were victimized, our own aboriginal
people, was a huge disassociation from their ancestral heritage and identity.
The healing power of art, its capacity to repair the
soul, is at work in this exciting show presented at the Montreal Museum of Contemporary Art until January 5 2014.
KATLEEN RITTER, formerly of the Vancouver Art Gallery
and TANIA WILLIARD, artist and designer, curated the exhibition with support
from MARC LANCTÔT curator at the museum.
The artists come from many aboriginal nations and
geographic locations in North America and express themselves in just as many
mediums. In the corridor before the main entrance I sat in KEVEN LEE BURTON’s
Nikamowin (song) 2008. The theme of the video is reclaiming the language of
one’s ancestors. A repeated motif in human history is the elimination of a
conquered people’s language. This leaves the vanquished people with a
fragmented soul. The modern artist is in a quest for a voice in a rapidly
evolving, technologically complex new world where everyone’s ancestral ways are
being challenged by the speed of global communications. With the musical
collaboration of D’ARCY O’CONNOR the video retraces the journey from the
reservation to the city. The sounds and images are mesmerizing and resume well
the subtext of the entire exhibit: how do aboriginal people return to their
roots and advance with the times?
Another work that reveals the creative solutions
brought forth by artists is the piece Thunderbird (2011), one frame of the
Tautology installation that won the artist a Sobeys Art Award in 2013. It is a
red neon bird on black support realized by DUANE LINKLATER. The curators
positioned it at the entrance the exhibition hall to evoke the doorway into a
bar, like a fixture in many modern establishments where people create
community.
KC ADAMS interestingly addresses the theme of fashion
in her reinterpretation of technological accessories like the I Pod by covering it with white beads. She then poses with these objects like many young
people do today looking for identity confirmation from the camera. SKEENA
REECE, the stunning woman in the exhibitions outside poster at the Museum and
on the link to the Museum in the column on the left, is also the designer of
the outfit she is photographed in. Every component of the clothes has been
thought out and is a conversation on identity and character. She has assembled
elements from many tribes to phrase her intent to be a whole and unique person.
On the back of her cape for example is the design of a hand grenade, a symbol
that she is a warrior woman, that she is capable of fighting. Finally DANA
CLAXTON portrays fashion and style by juxtaposing Aboriginal people with modern
objects like a Mustang car in her photographic series The Mustang Suite (2008).
The prevalent use of the color red is a reminder of her race.
One of my favorite pieces goes beyond language to
generate a sense of wordless wonderment! It is the stroboscopic light installation
Still Life (2004) by RAVEN CHACON. The work is constructed to react to any change in
light in the outside world, like day and night, like cloudy atmospheres, and
also to light and motion inside the room where you enter to live the
experience. Although there are many works and many artists, this is the one
that sums it all up for me. We are sentient ephemeral beings who have created
the habits of war, politics, and cultural injustices. All cultures have their
myths about how life emerged from the void and the myth that we will return to
the void regardless of our origins and lifestyles. That is the ultimate truth
the great equalizer we too often forget but that should be the foundation of a
better life for all human beings.
-LENA GHIO
FRANÇAIS
J’ai toujours ressenti un profond regret n’importe quand qu’un groupe d’humains traite les autres cultures que la leur avec irrespect et négligence envers la valeur des connaissances accumulées par d’autres personnes. Quoiqu’en Amérique du Nord nous n’ayons pas connu de guerres intenses comme nos homologues Européens nous avons tout de même réussi à recréer certains génocides et injustices sans parallèle. Le coût pour nous a été des pertes de sagesses, de style, et d’anciennes pratiques artistiques qui étaient directement liées au côté mystique de la terre. Le prix payé par les victimes, nos propres peuples aborigènes, est une extrême dissociation de leur héritage ancestral et de leur identité.
La force thérapeutique de l’art, sa
capacité de guérir l’âme, est visible dans l’exposition excitante présentée au
jusqu’au 5 janvier 2014.
jusqu’au 5 janvier 2014.
KATLEEN RITTER, autrefois à la
Vancouver Art Gallery
et TANIA WILLIARD, artiste et
stylicienne, sont les commissaires de l’exposition avec le soutien de MARC LANCTÔT commissaire au musée.
Les artistes sont issus de plusieurs
nations autochtones et locations géographiques de l’Amérique du Nord et
s’expriment avec autant de médiums. Dans le corridor qui mène à l’exposition,
j’ai regardé et écouté Nikamowin (song) 2008 de KEVEN LEE BURTON. Le thème de la vidéo est la réappropriation de
la langue parlé par ses ancêtres. Un motif qui se répète dans l’histoire
humaine est l’élimination de la langue natale d’un peuple conquis laissant
ainsi les vaincus avec une âme fragmentée. L’artiste contemporain est dans une
quête pour sa voix dans un monde inédit qui évolue rapidement avec des
technologies toujours plus neuves qui mettent à l’épreuve les manières
ancestrales de tous les peuples à cause de la vitesse des communications
globales. Avec la collaboration musicale de D’ARCY O’CONNOR la vidéo retrace le parcours de
la réserve à la grande ville. Le son et les images sont hypnotiques et résument
bien le sous-entendu de l’exposition entière: comment les peuples autochtones
retournent-ils à leurs racines tout en marchant de l’avant?
Une œuvre qui révèle une autre solution
créative proposée par les artistes est la pièce Thunderbird (2011), un cadre de
l’installation Tautologie qui a mérité à l’artiste le Sobeys Art Award in 2013. C’est un oiseau en
néon rouge sur support noir réalisé par DUANE LINKLATER. Les commissaires l’ont situé à l’entrée
de la salle d’exposition pour évoquer un luminaire de bar comme on peut en
reconnaître dans bien des lieux publiques où les gens se réunissent.
KC ADAMS adresse la question de mode
vestimentaire d’une façon très intéressante en réinterprétant les accessoires
technologiques tel l’I Pod en le recouvrant de perles blanches. Ensuite elle se
pose vêtue avec ces objets, comme le font tant de jeunes personnes de nos
jours, pour y voir la confirmation de son identité par la caméra. SKEENA REECE, la femme
éblouissante qui figure sur l’affiche géante qui est au-devant du musée et sur
le lien vers le musée dans la colonne gauche est aussi la stylicienne du
costume dans lequel elle est photographiée. Chaque détail des vêtements a été
réfléchis et constitue une conversation sur son identité et son caractère. Elle
y réunit plusieurs pièces de différentes tribu pour phraser son intention
d’être une personne totale et unique. Sur le dos de sa cape, par exemple, il y
a le design d’une large grenade, un symbole qu’elle est une femme guerrière,
qu’elle est capable de combattre. Finalement DANA CLAXTON illustre la mode et le style en
juxtaposant des personnes autochtones avec des objets de consommation telle une voiture Mustang dans sa série
photographique The Mustang Suite (2008). L’usage copieux de la couleur rouge est un rappel de sa
race.
Une de mes pièces favorites dépasse la
langue pour générer un sens d’enchantement sans parole! C’est l’installation de
lumières stroboscopiques Nature
Morte (2004) par RAVEN CHACON. La pièce est construite pour réagir à
n’importe quel changement de la lumière dans le monde extérieur, tel le jour et
la nuit, les atmosphères nuageuse, et même la lumière et les mouvements dans la
chambre où l’on entre pour vivre l’expérience. Quoiqu’il y a beaucoup d’oeuvres
par plusieurs artistes, celle-ci résume le tout pour moi. Nous sommes des êtres
éphémères et conscients qui ont créé les habitudes de la guerre, de la
politique, et des injustices culturelles. Toutes les cultures ont leur mythe de
comment la vie est émergée du néant et le mythe que nous retournerons au néant
qu’importe nos origines et modes de vie. Cette vérité ultime est le grand
égaliseur que nous tendons oublier
trop souvent au lieu de s’en servir comme fondation d’une vie meilleure pour
tous les êtres humains.
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