Photo © Lena Ghio, 2017 |
Carte du cours du Fleuve de St.Laurent Depuis son Embouchure jusqu'au dessus de Quebec, Pour servir à l'Histoire Générale des Voyages / Par M. B. Ing. de la Marine . - 1757 ARCHIVES |
Guerrier - Chasseur MicMac |
Il n'a pas fait ça parce qu'un matin il s'est levé et qu'il fallait y aller. C'est parce qu'il y avait une course au niveau Européen pour aller chercher, pour mettre pied-à-terre littéralement dans ces Amériques qui étaient pour l'Europe sujet d'une vision très mythifiée et mystique aussi. Donc le premier but c'était de réguler le commerce illégal. Parce que le commerce des fourrures se faisait déjà depuis fin 1400 jusqu' en 1534 quand Jacques Cartier rentre dans le fleuve. Il y avait déjà un commerce qui se faisait avec les Basques et certains Espagnols. Il y avait aussi différents capitaines de bateaux qui venaient pour la morue sur les bancs de Terre-Neuve. Déjà avec les Béothuks, ceux qu'on appelle les Béothuks, on avait des échanges. Il y en avait avec MicMacs, sur la côte Atlantique, il y en avait du côté de la Basse Côte Nord, aujourd'hui ce qu'on appelle Brador qui à la limite de la Basse Côte Nord et le Labrador, il y avait déjà des Innus qui vivaient là mais surtout à l'intérieur du fleuve, à la hauteur du Saguenay dans le Tadoussac, qui était vraiment le gros foyer de la traite.
Auto-portrait par Samuel de Champlain « Deffaite des Yroquois au Lac de Champlain » |
Mappe qui illustre le contrôle du territoire des Premières Nations en 1660 réalisée par l'Honorable Albert Gallatin |
Les Hurons-Wendat échangeaient du maïs avec les Innus contre de la fourrure, contre certains outils aussi et c'est assez extraordinaire car quand on va sur les lieux, les Hurons, qui étaient des peuples du maïs, se mettaient du côté de Baie-Sainte-Catherine où est la Pointe aux Allouettes, parce qu'il y a une rivière qui sort là avec de la glaise, ils pouvaient faire leur poterie pour faire cuire leur maïs. Donc c'est la première grande rencontre, je dirais historique qui va fonder toutes les alliances, toutes les réciprocités entre les Français, en établissant Québec, on va définir ce qu'ils appellent la Nouvelle France et c'est basé uniquement sur le réseau d'alliances autochtones. Ils étaient très peu de colons à cette époque-là. En fait ce n'était pas des colons mais plutôt un poste de Québec. Champlain étant un militaire, va barrer l'entrée du fleuve vers le haut du fleuve. Mais Jacques Cartier était déjà allé jusqu'à Montréal, Hochelaga à l'époque, en 1535. Champlain va venir aussi mais il n'y a plus de bourgades comme il y avait à l'époque de Jacques Cartier. Il faut comprendre que Montréal est un lieu extraordinaire à l'époque. Montréal, pour moi, c'est comme l'Amazonie. Le fleuve se sépare en plusieurs branches, découpe l'île de Montréal, l'île Jésus et c'est le lieu de rencontre. C'est un lieu qui est d'abord habité par les Iroquois, les Iroquoiens , donc ceux qui parlent la langue Iroquoise. On croit que c'est probablement les Mohawks, les Kanien'kehá:ka, qui étaient peut-être ceux qui étaient à la fameuse bourgade d'Hochelaga. »
Hochelaga par Giacomo Gastaldi en illustration du livre Delle Navigationi et viaggi, (Venise, 1565)1. |
Cette semaine, au bord de cette ancienne bourgade, à la Maison de la Culture Frontenac, Printemps Autochtone D'Art 3 ouvre officiellement avec un vernissage ouvert à tous ce 26 avril à partir de 17h dont voici les détails:
Allocutions
et prestations artistiques
:
- Hannah Claus, commissaire de l’exposition, les artistes
Babe, Carla et Raohserahawi Hemlock ;
- Catherine Joncas, membre fondatrice d'Ondinnok et commissaire
des Levers de
rideau ;
- Shauit,
musicien innu, dans une performance qu'il a présentée en
lever de rideau à l'Usine C, les 11 et 12 avril derniers ;
- Dave Jenniss, directeur artistique associé d’Ondinnok et Ivanie Aubin-Malo,
dans un extrait de leur spectacle Ktahkomiq ;
- Leticia Vera et Carlos
Rivera, dans
un extrait de leur spectacle El buen
vestir-Tlakentli ;
·
Yves Sioui Durand,
directeur artistique d’Ondinnok, récipiendaire du Prix du gouverneur général
pour les arts du spectacle
2017 dans la catégorie théâtre;
L’ensemble
Kawandak, dirigé
par le contrebassiste Normand
Guilbeault, animera la soirée
en musique et offrira, en compagnie d’Yves
Sioui Durand, un bref aperçu du spectacle de clôture du
PAA3, Wampum-Kaionn’i.
En présence également de Lyne Lanthier, chargée de programme (Diversité culturelle et communautés autochtones) et de Céline Lavallée, directrice de programme (Soutien aux artistes, aux communautés et à l’action régionale) au Conseil des arts et des lettres du Québec et des représentants du réseau Accès culture.
-LENA GHIO
De Gauche à Droite: Continuing the Legacy_ Babe Hemlock with wrap by Carla Hemlock : Skywoman's Descent, Carla Hemlock, 2009. Photo Stephen Lang : Haudenosaunee passport, 2010 |
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