Photo © Lena Ghio, 2017 |
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À Montréal, une ville qui est très riche en créativité, il me semble, quelquefois, que les institutions culturelles semblent plus motivées à exprimer ce que l'argent peut procurer comme produit culturel plutôt qu'au sens profond du mot culture. Prenons par exemple la définition d'Edgar Morin : La culture, c’est ce qui relie les savoirs et les féconde. À mon avis, Montréal est faible en ce sens surtout si on pense à la production foisonnante des artistes autochtones qui tentent de rétablir un grand peuple qui a subi des injustices et des crimes indescriptibles.
À Montréal, une ville qui est très riche en créativité, il me semble, quelquefois, que les institutions culturelles semblent plus motivées à exprimer ce que l'argent peut procurer comme produit culturel plutôt qu'au sens profond du mot culture. Prenons par exemple la définition d'Edgar Morin : La culture, c’est ce qui relie les savoirs et les féconde. À mon avis, Montréal est faible en ce sens surtout si on pense à la production foisonnante des artistes autochtones qui tentent de rétablir un grand peuple qui a subi des injustices et des crimes indescriptibles.
Je continue le brilliant récit d' Yves Sioui Durand, directeur
artistique d’Ondinnok et récipiendaire du Prix du gouverneur général pour les arts du spectacle 2017 dans la catégorie théâtre:
Hochelaga |
« Ceux qui étaient de la fameuse bourgade d'Hochelaga, ou leurs ancêtres à l'époque de Jacques Cartier, venaient possiblement d'une des nations iroquoienne qui est devenue membre de la confédération Huronne-Wendat par la suite. Ils auraient migré vers l'Ontario, ils seraient venu rejoindre la confédération Huronne-Wendat. On les appelle les Arendaronons, voilà. De toute façon ce sont des iroquoiens qui sont là mais l'île est partagée en deux. Tout le nord de l'île appartient aux Anishnaabe, Algonquins, qui sont sur le territoire qui vient jusqu'au centre de l'île donc la Rivière des Prairies, la Rivière des Mille Îles, c'est complètement un territoire Algonguin alors que le fleuve, le bas du fleuve, à partir de la montagne on pourrait dire, du centre de l'île pour aller vers le sud, c'est le territoire Iroquoien, et à l'époque de Champlain c'est vraiment les Kanienkehakas, les Mohawks, qui sont les gardiens de la porte de l'est de la confédération Iroquoise, la confédération Haudenosaunee, et eux viennent par la Rivière Richelieu qui était la Rivière des Iroquois avant qu'elle soit Richelieu, et contrôlait ce territoire. Dans leur souvenance, c'était un territoire qui leur appartenait. Donc ils venaient là, parce que Montréal à l'époque n'a pas de barrage sur les rivières qui se jettent dans le fleuve et c'est le lieu des grandes grandes frayères de poissons. Il y a énormément de poissons autour des îles de Montréal. C'est un lieu qui est chaud. Le maïs pousse bien. Donc beaucoup de peuples viennent se partager les ressources qui sont sur l'île de Montréal. Par exemple nous avons un site archéologique, Pointe-du-Buisson près de l'entrée du fleuve dans le lac Saint-Louis qui constitue une opération continue depuis cinq mille ans déjà.
On arrive à la fondation de Montréal. 1608 c'est Québec qui est le siège de la Nouvelle France. C'est-à-dire que Champlain en tant que Gouverneur militaire contrôle l'entrée du fleuve et la traite des fourrures avec ses alliés et avec les Hurons qui vont devenir les alliés le plus à l'ouest de la Nouvelle France et qui constitue une nation iroquoienne semi- sédentaire qui cultive le maïs, assez populeuse qu'à l'époque on parle de 30 à 40 mille personnes. Et qui vont emmener une quantité de fourrures qui est assez impressionnante. On peut dire que Tadoussac était le lieu premier où il y avait une grande production de pelleteries, de fourrures qui venaient par le réseau du lac Saint-Jean, avec toutes les rivières autour qui montaient jusqu'au Cris. Tandis que les Hurons eux ont accès à tous les peuples Algonquins qui sont au Nord du lac Huron et du lac Supérieur et lac Nipissing et tout ça. Donc ils emmènent chaque année de 200 à 300 canoes de fourrures qui descendent à Québec. Quand on parle de profits, la quantité de fourrures qui sort, dans ces années-là, on parle de 1620 jusqu'à 1642, dans la grosse période de production sortie de la traite. Donc la fondation de Montréal n'est pas désintéressée. Trois-Rivières était aussi un poste secondaire. Donc Tadoussac, Québec, Trois-Rivières et Montréal qui se fait fonder en 1642 parce qu'il y a des intérêts.
Là on en arrive au pourquoi. Il faut s'intéresser à ce qui se passait en France dans à cette époque-là. On en arrive à comprendre comment le projet de Montréal s'est mis en place. C'est-à-dire, il y a des intérêts commerciaux qui sont évidents. La fourrure en étant un parce que les Hurons qui descendent chaque année avec 200 canoes passent à travers les rivières. Soit qu'ils descendent les rapides de Lachine, soit
Jérôme Le Royer de la Dauversière |
Richelieu qui devient un grand seigneur, à la fois militaire, à la fois commercial et religieux, gère les affaires du roi et va démanteler les monopoles pour établir la Compagnie des Cent-Associés.
Armand Jean du Plessis de Richelieu dit Cardinal de Richelieu |
En prenant une bonne bière sur une belle terrasse Montréalaise durant l'été de ce 375e, ça vaut la peine de réfléchir à nos origines alors que des millions de dollars dépenser en "culture" n'évoquent pourtant pas notre vraie histoire.
La suite bientôt...
PRINTEMPS AUTOCHTONE D'ART 3
Gauche Carla Hemlock et Babe Hemlock avec des détails de leur travail renversant. Photos © Lena Ghio, 2017 |
Exposition de Babe Hemlock et Carla Hemlock
présentée durant le Printemps autochtone d’Art 3,
à la Maison de la culture Frontenac, du 26 avril au 3 juin 2017.
Je me suis rendue à la Maison de la Culture Frontenac pour le vernissage de l'exposition Tehatikonhsatatie : Pour celles et ceux qui nous suivront qui soulignait aussi l'ouverture officielle de PRINTEMPS AUTOCHTONE D'ART 3. L'acceuil était chaleureux et plusieurs artistes étaient présent. Mais parlons du magnifique travail de Babe Hemlock et Carla Hemlock!
Un couple qui travaille ensemble depuis plusieurs décennies, leur oeuvre est reconnu à grande échelle. J'ai pris beaucoup de photos pour tenter d'illustrer la minutie et l'excellence du travail entièrement fait à la main: broderie, perlage, peinture, et même des vidéos. L'exposition est gratuite et je vous promets le ravissement devant la brilliance du travail.
TIC ART TOC 8 @ ASHUKAN
En haut à gauche: Nadine Saint-Louis avec Jérôme Pruneau les deux éditeurs de la 8e édition; en haut à droite: Ka'nahsohon Kevin Deer qui fait les rituels appropriés pour la soirée; en bas à droite une jolie artiste qui m'a permis de la photographier. Photos © Lena Ghio, 2017 |
-LENA GHIO
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