Dévoilement des nominations du 27e Gala Québec Cinéma : une célébration du talent, de la diversité… et des femmes en or
Ce 7 octobre dernier, l’univers du cinéma québécois s’est rassemblé pour un moment phare de l’année : le dévoilement des nominations en vue du 27e Gala Québec Cinéma. L’événement, qui met à l’honneur le meilleur de notre production cinématographique, a révélé une édition marquée par l’audace, la diversité des voix… et un vent résolument féminin. En tête des finalistes, le long métrage Deux femmes en or, signé par la réalisatrice Chloé Robichaud et scénarisé par Catherine Léger, s’impose avec force parmi les favoris. Porté par les performances remarquées de Karine Gonthier-Hyndman, Laurence Leboeuf et Juliette Gariépy, le film récolte 15 nominations, à égalité avec Amour apocalypse d’Anne Émond. Une année où les voix féminines brillent de tous leurs feux.
Ce sont 43 films qui se disputent les 31 Prix Iris qui seront remis en décembre prochain. Au sommet du palmarès des nominations, Une langue universelle de Matthew Rankin se démarque avec 17 mentions, un véritable exploit qui souligne la vision unique et l’originalité de son approche cinématographique. Suivent de près Bergers de Sophie Deraspe (13 nominations), Vil & Misérable de Jean-François Leblanc (9), Comme le feu de Philippe Lesage (8), La Petite et le Vieux de Patrice Sauvé (6) et Mlle Bottine de Yan Lanouette Turgeon (6), tous salués pour leur richesse narrative et la qualité de leur interprétation.
Cette année encore, le Gala se déploiera en deux temps : le Gala Artisans, animé par Alexandre Aussant (alias Mona de Grenoble), se tiendra le 4 décembre aux Grandé Studios de Montréal, alors que le Gala Québec Cinéma sera présenté en direct le dimanche 7 décembre sur Noovo et Noovo.ca. C’est Phil Roy, de retour à l’animation, qui aura l’honneur de guider cette grande fête du 7e art québécois, dans une mise en scène signée pour la première fois par Joël Legendre, reconnu pour son sens du spectacle et sa sensibilité artistique.
Autre moment fort de cette édition : le Prix Michel-Côté, successeur du Prix du public, qui rend hommage à l’inoubliable comédien disparu. Le public est invité à voter pour son film favori parmi les cinq productions ayant attiré le plus de spectateurs cette année : Bergers, La Petite et le Vieux, Le Cyclone de Noël, Menteuse et Mlle Bottine.
Enfin, pour faire rayonner encore davantage les œuvres en lice, Québec Cinéma lance la 9e édition du SPRINT Gala, un marathon de projections dans les salles à travers le Québec, du 13 novembre au 4 décembre. Une occasion en or de voir les sept films finalistes au prix du Meilleur film et de rencontrer leurs créateurs lors de séances spéciales.
Cette nouvelle édition du Gala s’annonce riche en émotions, en surprises et en célébration de ce que le cinéma québécois a de plus vibrant à offrir. Rendez-vous le 7 décembre pour découvrir les lauréats de cette année exceptionnelle.
Pour tout les infos et la billetterie : ICI
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| Pour lancer officiellement les célébrations de son 25e anniversaire, Porte Parole, en partenariat avec le Département d’anglais de l’Université McGill et le Théâtre Centaur, a organisé une discussion publique spéciale réunissant deux grandes figures du théâtre contemporain. Annabel Soutar, à droite, cofondatrice et directrice artistique de Porte Parole, était accompagnée d’Emily Mann, à gauche, pionnière du théâtre documentaire aux États-Unis. Ensemble, elles ont exploreré le pouvoir du théâtre à aborder les enjeux sociaux urgents, à remettre en question les récits dominants et à créer un espace de dialogue dans un monde de plus en plus polarisé. |
Porte Parole : 25 ans de théâtre documentaire au cœur du réel
Depuis un quart de siècle, Porte Parole creuse la mémoire collective, donne une voix aux silences et fait du théâtre un miroir critique de notre société. Fondée à Montréal en 2000, cette compagnie de théâtre documentaire a su imposer une forme singulière, où l’enquête rigoureuse rencontre l’émotion brute de la scène. En 2025, alors qu’elle célèbre ses 25 ans, Porte Parole ne regarde pas seulement derrière elle — elle continue de creuser le présent pour mieux éclairer l’avenir.
Ce jubilé n’est pas qu’une célébration, mais un moment de réflexion sur un parcours artistique et civique hors du commun. Porte Parole a su s'imposer comme un acteur majeur de la scène québécoise, influençant jusqu’à la structure même du théâtre d’ici : aujourd’hui, une pièce sur quatre au Québec adopte la forme documentaire. Cet héritage, bâti avec patience et rigueur, repose sur un désir profond : celui de faire du théâtre un espace de dialogue, de rencontre, parfois même de friction — mais toujours d’écoute.
À travers des créations marquantes, Porte Parole a exploré les enjeux les plus complexes : environnement, politique, santé, éducation, justice. Avec une approche fondée sur des entrevues réelles, des témoignages bruts et une dramaturgie ciselée, la compagnie a transformé la scène en tribune vivante. Ce n’est pas un théâtre de slogan, mais un théâtre de questionnements, de nuances, d'humanité. Chaque spectacle devient une enquête partagée avec le public, une invitation à penser autrement, à comprendre plus profondément.
Pour souligner ce 25e anniversaire, une programmation spéciale s’échelonnera de 2025 à 2027. L’objectif : revisiter les œuvres marquantes, rassembler les collaborateurs de longue date, et ouvrir de nouveaux chantiers sur des enjeux toujours brûlants d’actualité. C’est une façon de rendre hommage au passé tout en affirmant une volonté claire : continuer à créer, à transmettre, à provoquer la réflexion.
Parmi les nouvelles créations attendues, Club sandwich mayonnaise, prévue pour avril 2026 à l’Usine C, s’annonce particulièrement touchante. Dans cette pièce, Manuelle Légaré revient sur les derniers jours de vie de son père, l’humoriste Pierre Légaré, qui a choisi l’aide médicale à mourir. Par un récit intime tissé de réflexions sociales, elle interroge avec tendresse et lucidité notre rapport à la fin de vie, à l’autonomie, et à la mort elle-même. Sous la direction de François Bernier et avec la dramaturgie de Mathieu Gosselin, cette œuvre s’inscrit pleinement dans la tradition de Porte Parole : allier le personnel au politique, le vécu au collectif.
Au fil des ans, la mission de Porte Parole est restée la même : offrir une scène à ceux qu’on entend peu, créer des ponts entre les mondes, décloisonner les récits. En 2025, cette mission est plus pertinente que jamais. À l’heure des polarisations et des discours éclatés, ce théâtre de la complexité continue de faire œuvre nécessaire.
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Photos © LENA GHIO, 2025
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