51e FNC • LE DERNIER WEEKEND!!!!

Festival Du Nouveau Cinéma 

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Joseph Engel et Sara Montpetit dans Falcon Lake 
de Charlotte Le Bon

Quels films magnifiques j'ai vu jusqu'à date. Les deux premiers long métrage que j'ai vu sont Falcon Lake, le film d'ouverture et Aftersun de la Compétition internationale. Ce que ces deux films ont en commun est une méthode se filmer les personnages de très proches. Xavier Dolan m'avait expliqué que ceci permettait de dévoiler la psychologie des personnages. 

Dans Falcon Lake, deux adolescents, Chloé, 16 ans et Bastien, 13 ans, vivent une camaraderie où ils mettent à l'épreuve leur audace et poussent les frontières.

Aftersun de Charlotte Wells parle d'une relation entre un jeune père, Paul Mescal,  et sa fille de onze ans, Sophie, Frankie Corio. Ils sont en vacances au bord de la mer et tout semble bien se passer. Plus le film avance, plus on comprend que tout n'est pas bien pour ce jeune homme qui aime toujours la mère de sa fille dont il est séparé. On emploi des techniques cinématographiques qui s'apparentent à l'art contemporain avec des grilles qui crépitent qui soulignent le déchirements avec la réalité. Ce n'est qu'à la fin du film qu'on comprend que le film constitue un voyage dans le temps par Sophie qui se remémore la dernière fois qu'elle a vu son père.

Rita Burkovska interprète Lilya dans Butterfly Vision

On voit cette même technique dans le film Ukrainien Butterfly Vision, un film de Maksym Nakonechnyi dont la vedette principale Rita Burkovska interprète Lilya, une technicienne militaire qui a été prisonnière au Dombas pendant quelques mois. On perçoit son calvaire en tant que prisonnière au travers la statique. Ce film illustre les horreurs de la guerre en cours en Ukraine par le biais de cette femme traumatisée, violée et devenue enceinte. Son jeune mari ne sait plus comment réagir à sa femme si marquée par les violences insensées. Dans les tragédies qui ne cessent d'augmenter, elle décide de donner la vie à son enfant illicite.  

La diaspora des genres qui préoccupe notre génération fait surface dans deux films complexes et bien réussis: La Femme de Tchaikovski et Les Cinq Diables. 

Pyotr Ilyich Tchaikovski  &  
Antonina Ivanovna Miliukova

La Femme de Tchaikovski, un film russe réalisé par Kirill Serebrennikov, raconte l'étrange marriage entre le célèbre compositeur russe Pyotr Ilyich Tchaikovski (Odin Biron), qui cachait au grand publique son homosexualité, et la femme qu'il a marié pour protéger sa réputation Antonina Ivanovna Miliukova (Alyona Mikhaylova). C'était une pauvre femme d'un milieu défavorisé qui étudait la musique au conservatoire où enseignait le maître. Une tragédie supportée par la musique et d'une grande beauté.

C'est un film qui revendique la raison pourquoi es droits des gens 2SLGBTQ+ doit être respecter. On voit les tragédies insensées qu'ont subies ces gens pour se plier aux standards des autres.

Dans Les Cinq Diables on retrace un mystère par le biais du regard d'une petite fille, Vicky interprétée par Sally Dramé , qui a un don olfactif qui lui permet d'identifier l'identité des gens en flairant les objets qu'ils ont touché. Le film ouvre sur une scène spectaculaire de gymnastes en costume avec une femme qui pleure,  Joanne Soler interprétée par  Adèle Exarchopoulos. Vicky est la fille de Joanne. J'ai aimé les détours surprenants que prend ce récit avant de dévoiler son intrigue mystique. On découvre que Joanne a réprimé ses sentiments authentiques pour accommoder son entourage. C'est le film de clôture qui sera présenté ce dimanche 16 octobre.

Finalement, un film que j'ai adoré, Decision to leave de Park Chan-Wook. Une intrigue policière qui débute avec l'introduction d'un détective discipliné, Detective Hae-jun interprété par Park Hae-il, à la vie bien rangée et efficace qui se rend sur une scène de meurtre qui va mener à des changements radicals de sa vie si bien ordonnée. Il est bouleversé par la beauté énigmatique de l'épouse de la victime Seo-rae interprétée par Tang Wei. La cinématographie est sublime. La fin vous offre une scène inédite dans l'histoire du cinéma.

Suggestions:

• WHITE NOISE, dernière réalisation de Noah Baumbach. Présenté en ouverture de la Mostra de Venise, cette adaptation du célèbre roman de Don DeLillo met en vedette Adam Driver et Greta Gerwig. Vendredi 14 octobre à 19h au Cinéma Impérial.
• Autre comédie politique : LA DÉRIVE DES CONTINENTS de Lionel Baier avec Théodore Pellerin, militant aux convictions enflammées et Isabelle Carré, qui joue sa mère avec qui il a coupé les ponts, chargée d’organiser la visite des présidents français et allemands dans un camp de migrants installé sur une ancienne base de l’OTAN. Vendredi 14 octobre à 20h au Cinéma du Musée. 
• COMA de Bertrand Bonello : tourné en plein confinement, ce long métrage dédié à sa fille exploite les impacts psychologiques causés par la pandémie. Vendredi 14 octobre à 21h30 Cinéplex Quartier Latin. 

LENA GHIO   

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