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Hélas, cette année j'ai été incapable d'offrir une critique vous permettant de visionner les films que j'ai vu au FNC lors du festival. La mort a visité notre famille. Les films que j'ai vu, dont je fais la critique plus bas, sortiront sous peu, soit au cinéma ou sur un diffuseur.
Mettant en vedette Reda Kateb (Omar Zerrouki), Benoît Magimel (Roger), et Meriem Amiar (Zohra) ce film illustre un coin d'Algérie où les conditions sont dures, le crime abondant, et l'espoir pour un avenir heureux mince. Malgré la moralité douteuse des protagonistes, le réalisateur Elias Belkeddar réussit à nous faire rire de l'absurdité non seulement des conditions pénibles mais de l'immoralité des personnages tout en les faisant évoluer vers la lumière aussi lointain soit-elle.
Mon coup de coeur personnel, j'ai adoré ce film mettant en vedette Juliette Binoche dans le rôle d'Eugénie, une cuisinière douée, et Benoît Magimel dans le rôle de Dodin Bouffant, un bourgeois de la fin du 19e siècle qui dévoue sa vie à l'exploration gastronomique. Le réalisateur Tran Anh Hung capture le 19e siècle en France comme l'ont fait Les Impressionnistes. Dans une entrevue dans la revue Variety, il dit avoir choisit le thème de la gastronomie pour le défi particulier que celui-ci représente. À mon avis, il a réalisé un coup de maître ici. Comme un chef d'orchestre, par les mains d'Eugénie et son assistante, le son de l'eau, du feu, des légumes croustillants, des chaudrons en cuivre étincelant et de la viande pétillante dans le beurre, il crée une symphonie!
Le film illustre l'importance de la nourriture, de la gastronomie, de la cuisine et la table comme expérience vitale pour la survie et pour la perpétuation des liens sociaux. C'est aussi une histoire d'amour, une visite dans un potager, un jour ensoleillé dans une campagne fleurie.
Catherine Breillat, une réalisatrice audacieuse qui n'a pas froid aux yeux, a reçu une Louve D'Honneur de la part du FNC pour l'ensemble de sa carrière. Était présente la vedette de son film L'Été Dernier, Léa Drucker qui interprète Anne, une femme qui succombe aux charmes de son beau-fils Théo interprété par Samuel Kircher.
Anne est une avocate spécialisée dans les crimes sexuels. Le film ouvre sur une scène troublante où elle dialogue avec une jeune cliente victime d'une aggression sexuelle violente. Anne se servira elle même de la tactique de blâmer la victime lorsque son mari Pierre, Olivier Rabourdin, la confronte sur la question centrale du film, si elle a eu des relations sexuelles avec son fils de 17 ans.
Catherine Breillat précise qu'elle explore le mensonge dans les relations interpersonnelles plutôt que l'inceste et l'abus sexuel d'un adolescent. Un film troublant qui montre comment le désir nous manipule au détriment de la raison.
Cette année au FNC, une rétrospective de l'oeuvre du réalisateur Bertrand Bonello a culminé par son plus récent film La Bête qui met en vedette Léa Seydoux dans le rôle de Gabrielle et George MacKay dans le rôle de Louis, deux personnes liées par un lien karmique qui a traversé des centenaires.
J'ai été intriguée par le concept du film qui est: Est-ce que l'intelligence artificielle peut guérir l'âme d'une personne qui souffre du syndrome post traumatique depuis plusieurs réincarnations?
Malheureusement, ce thème prometteur ne répond pas à la question. Malgré des moments aux images inspirées, le tout étouffe dans la lenteurs oppressive. On n'y comprend rien.
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