Jean Michel Basquiat sur la couverture du The New York Times Magazine le 10 février 1985 |
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Bronze du Benin piller de ce pays au 19e siècle vendu aux enchères pour 10M de livre en mars 2021 |
Hélas notre merveilleux festival est déjà terminé. Cependant, la bonne nouvelle, le FIFA offre une programmation à l'année maintenant dont j'espère que vous en profiterez.
Les trois films auxquels je tenais le plus cette année concernaient tous le statut de la personne noire dans l'art. Dans cette série de trois le premier film que j'ai vu est Restituer ? L’Afrique en quête de ses chefs-d’oeuvre de Nora Philippe.
Ce film bien documenté est bouleversant! À partir du travail des penseurs Felwine Sarr et Bénédicte Savoy, Nora Philippe construit un documentaire bien illustré de ce qui préoccupait la pensée européenne du 19e siècle en matière de colonisation du continent Africain. On voit dans ce film l'arrogance suprême des cultures dites civilisées s'exprimant dans le machisme psychopathique des hommes blancs dont il ne faut pas oublier qu'ils ne considéraient même pas les femmes blanches comme de vrais individus ayant des opinions et des droits propres; une bataille qui dure encore.
La maltraitance des personnes de couleurs avait déjà commencé depuis longtemps. On les méprise, on les abuse, on les tue. Leurs corps, morts ou vivants, deviennent la possession de ces hommes avares et suffisants. Au 19e siècle, les pays colonisateurs d'Europe décident de se diviser les richesses culturelles de ces peuples sous la bannière de recherches ethnographiques et scientifiques. Ces personnes sont déshumanisées, décapitées et dénudées sur la place publique sans la moindre considération. Pourtant, leurs oeuvres d'art sont magnifiques, riches, évidences d'une intelligence profonde, d'une créativité opulente et d'une spiritualité singulière. À cause de cet aveuglement de la race blanche nous avons perdu tellement de connaissances que c'est criminel! Aujourd'hui, les Musées du monde ainsi que les collectionneurs privés sont réticents à remettre ces oeuvres aux peuples auxquels elles appartiennent. Ces pièces valent des fortunes sur les marchés de l'art.
Le Radeau de la Méduse de Géricault par Bansky/2015 |
Finalement, je regarde Basquiat un remix de Pierre-Paul Puljiz, un film qui traite de la place des artistes afro-américains dans l’Amérique des années 1970 et 1980. Un film sur la vie d'un jeune artiste noire qui vient à New York à la rencontre de la gloire qui le consommera tout rond. Jean-Michel Basquiat avait un charme fou, un sens de l'art qui était inédit jusqu'à ce jour. En peu de temps il côtoie les grands artistes de son époque: Madonna, Andy Warhol, Debbie Harry. Ses amis parlent de son quotidien, de sa spontanéité, de sa vulnérabilité. Le film capture l'effervescence de ce New York maintenant disparu, celui avant le corporatisme qui le défini aujourd'hui.
Aux États-Unies, les conservateurs ne veulent absolument pas parler du passé horrifique qu'ont subi les personnes de couleurs, ils ne veulent absolument pas faire des réparations financières car ce qu'ils ont volé à ces personnes est d'une richesse incalculable, surtout si l'on se fie au prix qu'a payé un collecteur pour une petit bronze du Benin. La race blanche, en grande majorité, a sous estimé et sous estime encore ce grand peuple qui, franchement, mérite mieux que ce dont ils ont subit. Bien sur, j'ai la même opinion sur les mauvais traitements envers tous les peuples aborigènes qui les ont subits.
Pour savoir quels films ont gagné les prix du 40e festival, suivez ce lien LE PALMARÈS 2022
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