Saturday, November 29, 2025

Les lauréat·e·s des prix Pierre-Ayot et Louis-Comtois 2025 dévoilé·e·s !

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Montréal a dévoilé les lauréats des Prix Pierre-Ayot et Louis-Comtois le 29 octobre dernier, célébrant l’excellence des arts visuels. Le Prix Louis-Comtois distingue Chun-Hua Catherine Dong, le duo Leisure et Malena Szlam pour leurs parcours d’envergure en mi-carrière. Le Prix Pierre-Ayot met en lumière les talents émergents Maggy Hamel-Metsos, My-Van Dam et asinnajaq. Soutenus par des bourses, des cachets d’exposition et l’acquisition d’œuvres par la Ville, ces prix renforcent la reconnaissance des artistes montréalais·es. Les œuvres finalistes illustrent la diversité et la vitalité de la scène contemporaine, affirmant Montréal comme une métropole culturelle vibrante et tournée vers l’avenir.


Cérémonie des Prix Pierre-Ayot et Louis-Comtois : Montréal célèbre l’excellence en arts visuels

La Chaufferie du Cœur des sciences de l’UQAM vibrait d’enthousiasme hier soir alors que l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC) et la Ville de Montréal ont dévoilé les lauréat·e·s 2024 des prestigieux Prix Pierre-Ayot et Louis-Comtois. Plus d’une centaine de personnes — artistes, professionnel·le·s du milieu et passionné·e·s d’art — s’étaient rassemblées pour célébrer le travail d’asinnajaq et du collectif Leisure, composé de Meredith Carruthers et Susannah Wesley. Cette édition confirme une fois de plus l’importance de ces distinctions dans le soutien et la reconnaissance des artistes influent·e·s du paysage montréalais.

En ouverture de la soirée, Andréanne Moreau, responsable de la culture au comité exécutif de la Ville de Montréal, a souligné la portée profonde de ces prix dans l’écosystème artistique : « Montréal est une métropole où la créativité façonne notre identité et notre avenir. […] Ces distinctions ne sont pas seulement des reconnaissances : elles sont des leviers pour la carrière des artistes et des marqueurs de notre volonté de faire rayonner l’art contemporain. » Ses mots ont donné le ton à une cérémonie empreinte de fierté et de reconnaissance.

asinnajaq : une pratique ancrée dans l’observation et la transmission

Lauréate du Prix Pierre-Ayot, asinnajaq a touché le jury par la force de son œuvre multidisciplinaire, jugée « enveloppante et éloquente ». Le comité a particulièrement salué sa manière de tisser des récits liés à la terre, à l’eau et à la défense des environnements de vie, tout en soulignant son engagement profond auprès des communautés inuit.

asinnajaq

Issue d’une lignée familiale où curiosité et ingéniosité se transmettent de génération en génération, asinnajaq puise dans l’attention portée à l’expérience vécue pour nourrir sa démarche. Pour elle, la création se veut un acte de collaboration et un outil de transmission vers les générations futures. Avec l’obtention du prix, l’artiste bénéficie d’une bourse de 5 000 $, d’un budget de 2 500 $ pour une exposition individuelle, ainsi que de l’acquisition d’une œuvre par la Ville de Montréal.

Le jury a également tenu à souligner l’excellence des deux artistes finalistes, Maggy Hamel-Metsos et My-Van Dam, dont les propositions se sont démarquées par leur rigueur et leur sensibilité.

Cradling River Piece, 2021; where you go, i follow, 2022; Vue d’exposition « Nuna & Qulliq », Centre Canadien d’Architecture, Montréal, 2023; River Piece, 2021.
Leisure : une pratique collaborative qui questionne les institutions

Du côté du Prix Louis-Comtois, le collectif Leisure a été unanimement salué par le jury, qui estime que leur travail « mérite une large reconnaissance ». Depuis 2004, Carruthers et Wesley interrogent, à travers une recherche performative et relationnelle, les mécanismes de représentation, les systèmes institutionnels et les voix encore trop peu présentes dans les musées et l’histoire de l’art.

Leur pratique s’est imposée à travers des expositions marquantes, telles How one becomes what one is (Musée d’art de Joliette, 2018), Having Ideas by Handling Materials (Oakville Galleries, 2023) et plusieurs projets récents qui explorent le droit à la créativité, le rapport aux matériaux et l’amitié comme force conceptuelle.

En tant que lauréates, elles reçoivent une bourse de 7 500 $, un budget de 2 500 $ pour une exposition, ainsi qu’une entrée dans la collection d’œuvres d’art de la Ville de Montréal. Les finalistes, Chun Hua Catherine Dong et Malena Szlam, ont également été applaudies pour la qualité exceptionnelle de leur démarche.

Vue de l’installation « Chrysalis and Butterfly », 2025, OPTICA, centre d'art contemporain, Montréal; Vue de l'installation « Spooling », 2024, The Robert McLaughlin Gallery, Oshawa; The Feel of Materials (sensorial pockets), 2023; Vues de l’installation « Having Ideas by Handling Materials », 2023, Oakville Galleries, Ontario.

Anie Deslauriers, directrice de l’AGAC, a conclu la soirée en réaffirmant le rôle essentiel de ce partenariat avec la Ville : « Soutenir nos artistes locaux demeure un devoir essentiel et collectif. »

La composition du jury — réunissant Milly A. Dery, Ariane De Blois, Anne Roger, Cheryl Sim et Jonathan Shaughnessy — témoigne une fois encore du sérieux et de la rigueur entourant ces prix devenus incontournables. Montréal, ce soir-là, a rappelé que son engagement envers l’art contemporain est plus vivant que jamais.

LENA GHIO   

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photos © Lena Ghio 2025

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